Si vous avez manqué la première séance du cours et par conséquent la distribution du document intitulé Memento-U12-U22, il faut le télécharger et le lire.
Organisation des enseignements
Cet enseignement est constitué des 8 chapitres présentés ci-dessous, les 4 premiers sont étudiés au premier semestre (ue12), les 4 derniers au second semestre (ue22) de la première année de la licence d'informatique.
Chaque chapitre fait l'objet de
Partie I (UE-12 / Semestre 1) | Partie II (UE-22 / Semestre 2) |
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Les vidéos d'Eric Schrafstetter ci-dessous illustrent certaines notions étudiées dans ce cours :
Quelques démonstrations sont difficiles et demandent une certaine maturité pour être lues et comprises. Elle ne sont évidemment pas exigées en première année mais permettent aux étudiants d'y revenir dans la suite de leur cursus.
Les exercices disséminés dans les chapitres ont été rassemblés dans les planches de travaux dirigés. La plupart des démonstrations demandées dans les exercices ne sont que des applications directes des définitions des objets concernés. Les exercices marqués par le symbole † sont un peu plus difficiles et ceux marqués par le symbole ‡ sont plutôt des petits problèmes.
Les sujets de travaux pratiques sont présentés à la fin des chapitres. S'ils n'ont pas pu être traités intégralement durant les séances, ils sont censés être achevés chez soi. Certaines questions complémentaires de programmation sont proposées pour les plus rapides et peuvent également être étudiées chez soi.
Prérequis
Le programme de mathématiques de la licence d'informatique peut difficilement être abordé par des étudiants qui ne sont pas titulaires d'un bac scientifique dans lequel ils ont choisi l'option mathématiques en première et en terminale (avec de bons résultats !) Il faut impérativement garder à l'esprit que l'enseignement de l'informatique dans une ufr de Sciences et Techniques n'est pas de nature technologique mais scientifique, même si certains aspects technologiques y sont abordés.
L'expérience montre que les étudiants qui n'ont pas d'appétence pour les mathématiques échouent, la lecture du premier chapitre de ce cours devrait lever certaines ambiguités et éviter quelques malentendus trop répandus, voire entretenus, concernant l'informatique.
Objectifs
Cet enseignement de première année couvre la partie algébrique du programme de mathématiques pour l'informatique, l'étude des éléments d'analyse est quant à elle, assurée dans un module commun avec la licence de mathématiques au premier semestre. Ce cours aborde les notions basiques et fondamentales — mais pas pour autant triviales — de l'algèbre et introduit les principales structures qui ne sont parfois qu'effleurées dans les enseignements généraux de mathématiques à l'Université. Ces éléments sont incontournables pour faire des études d'informatique, la très grande majorité des modèles et structures qui y sont utilisées sont de simples transpositions de leurs homologues mathématiques. Les différents chapitres servent d'amorces à l'étude plus poussée des concepts introduits. Ils doivent permettre à l'étudiant d'aborder les enseignements spécialisés correspondants et d'autres domaines qui s'appuient sur ces mêmes fondements.
Cet enseignement tente, dans la mesure du possible, d'aborder chaque nouvelle notion à travers l'étude d'un ou plusieurs problèmes concrets et toujours en liaison avec l'informatique. Il s'agit de justifier la panoplie d'outils nécessaires à la résolution de ces problèmes et ainsi d'animer la structuration laconique des notions étudiées. Nous verrons, entre autres, comment déterminer que des robots sont défectueux, comment fiabiliser l'information fournie par une boussole, comment s'assurer qu'un contrat ne puisse pas être falsifié, pourquoi on n'est pas nécessairement malade alors qu'un test fiable à 99% affirme qu'on l'est, comment ranger les pièces d'un casse-tête et comment communiquer de manière secrète.
Ce cours ayant une vocation pédagogique, certains sacrifices à la rigueur nous ont parus inévitables et sont parfaitement assumés. La tentation était grande de ne pas laisser dans l'ombre certains points délicats. Dans ces moments, nous avons réfréné nos pulsions d'investigation autant que possible en nous contentant souvent de quelques remarques pour attirer l'attention du lecteur. Les exercices ainsi que les sujets de travaux pratiques sont des jalons dans le cours plutôt que rassemblés en fin de chapitre. Il s'agit de s'assurer que l'on a bien saisi les notions et que l'on est capable de manipuler les objets et outils nouvellement introduits.
Un autre point distingue cet enseignement de ceux qui sont généralement pratiqués en mathématique, les travaux pratiques. La grande majorité des preuves abordées au collège, au lycée et en premier cycle à l'université sont constructives, quand il ne s'agit pas purement et simplement d'algorithmes (multiplier des nombres, calculer les zéros d'un polynôme, dériver une fonction, calculer l'intersection de deux droites, etc.). Les comprendre est une chose, mais les programmer demande une assimilation bien plus profonde des concepts étudiés. Il s'agit en substance de concevoir des explications destinées à des ordinateurs, assez peu réputés pour leur ouverture d'esprit et leur capacité à combler eux-mêmes les innombrables trous que nous laissons dans les démonstrations que nous destinons aux êtres humains. Le volume horaire par étudiant que nous avons attribué aux tp représente le 1/3 des enseignements, cela donne une idée de l'importance que nous accordons à la pratique.
Sans ouvrir un débat sur la nécessité des incessantes réformes de l'Université et leurs conséquences, il y a consensus pour affirmer que les volumes horaires sont aujourd'hui très insuffisants pour former correctement un étudiant à la Science. Néanmoins, les centaines d'heures qui ont été dégagées*(*) au sens propre comme au figuré peuvent être mises à profit par l'étudiant pour lire et étudier en dehors du cadre universitaire. C'était déjà une condition nécessaire quand les volumes horaires étaient bien plus substantiels. C'est précisément l'objectif visé par ce cours en ligne. Nous invitons avec insistance l'étudiant à lire et étudier chaque chapitre avant d'assister au cours. Ce travail préalable permet de laisser une grande place à l'interaction entre les étudiants et l'enseignant pour apporter des réponses aux points qui sont restés obscurs.
Nous espérons également qu'à travers ce cours, l'étudiant entreverra les aspects ludiques des mathématiques. Toutes ces notions théoriques ne sont pas une fin en soi, elles fournissent les moyens de résoudre des problèmes de manière effective. En résumé, la théorie c'est pratique*(*) Jacques Wolfmann, mathématicien français spécialiste de la théorie des codes (1938-2018†)..
Bibliographie
Ce cours est l'adaptation de notes personnelles largement inspirées de chapitres de nombreux ouvrages dont les plus remarquables sont :